Altkirch / Festival Fracass

Ça promet !


Le groupe Taf, le régional de l'étape. (-)

Vendredi 2 et samedi 3 novembre, la nuit altkirchoise vivra au rythme rock du festival Fracass qui se déroulera à la Halle-au-Blé. Rencontre avec Gilbert Ueberschlag, président du Music'Art System, organisateur de l'événement.

« Je suis moi-même un ancien rockeur ». On comprend mieux pourquoi le festival Fracass, qui comme son nom l'indique, est profondément tourné vers l'esprit rock, est devenu une des priorités de Gilbert Ueberschlag. Ce festival, organisé par l'association Music'Art System dont il est président, est devenu en l'espace de quelques années, une date référence pour tous les amateurs de rock de la région. Mais le président s'empresse de mettre le holà : « Le festival s'efforce de présenter un large panel d'artistes, et donc des styles différents ». On y retrouvera donc des groupes de hard rock, de metal, mais aussi de la pop, de la chanson acoustique, du « punk grivois » et même quelques bribes de rap.
 La composition du programme et le choix des dix groupes a fait office de casse tête. Non pas que les groupes éprouvent un manque d'intérêt vis à vis du festival, au contraire ! Victime de son succès, Music'Art System a en effet enregistré plus de 70 candidatures. « On a eu de tout, mais surtout des propositions parisiennes, de tous styles de musiques. Nous avons aussi reçu des candidatures de Bretagne. Avec tous les CD que j'ai reçu de ces groupes, j'ai de la musique jusqu'à la fin de mes jours !  », rigole Gilbert Ueberschlag.

La sélection, pas facile !

 La sélection des dix groupes présents n'a pas été une sinécure. D'autant que certains groupes méritaient, de par leur talent, d'être présents. « Souvent, le choix a été fait à contre-coeur. Mais nous ne pouvons pas faire plaisir à tout le monde. Peut-être que l'an prochain, il auront leur place ». Il est vrai qu'à l'écoute de certains morceaux, certains groupes n'ont rien à envier aux « gros » qu'on entend à longueur de journée à la radio.
 C'est le trio Amer'thune (clin d'oeil à leurs convictions anti-capitalistes et à leur boisson préférée) qui débutera la soirée de vendredi, avec des textes engagés issus de leur composition. Puis Yannick Bernard (« le Georges Brassens du pop rock », dixit Gilbert Ueberschlag) reprendra quelques titres qui ont de quoi charmer de 9 à 99 ans. Le groupe Sandro Matera, orienté rock et rap, prendra le relais, avant de laisser la scène aux Suisses du Wings of Steel. Le groupe s'est déjà fait un nom sur la scène hard rock helvète. Les Belfortains de Soulmaker clôtureront la soirée (voir encadré).
 La programmation du samedi est elle plus « french touch » du moins au début. Les jeunes Ludoviciens de l'orchestre Malbaré pousseront la chansonnette, puis laisseront place au collectif thannois des Kazoo Laids Too Looser. Leur titre « Miss Lardon » donne un aperçu de leur registre musical, qu'ils définissent comme du punk grivois. Plus classique, le groupe de rock Fire se caractérise par un chant soigné et des mélodies qui restent en tête. Dans le même genre, Cristine Number One, qui a déjà joué avec des grands groupes comme The Rakes, enflammera la scène, avant de laisser place au groupe phare du festival : Taf. On en salive déjà !

G.T.

Vendredi 2 et samedi 3 novembre à la Halle-au-Blé, à partir de 20 heures. Prix des places : 5 € en pré-vente (disponible sur www.musicartsystem.com, frais de port offerts ou à l'office de tourisme d'Altkirch) ou 6,50 € au guichet. Petite restauration sur place.

C'est du lourd !

Gilbert Ueberschlag donne son sentiment sur deux des groupes présents lors de cette édition, « Soulmakeer » et « Taf ».
Le groupe Soulmaker est bien connu en Franche-Comté, d'où il est originaire, et arrive peu à peu sur le devant de la scène française. Le registre du groupe est varié, allant du lyrique au trash. L'originalité de sa musique est due à la présence de Marina Viotti, qui, en rejoignant le groupe l'année dernière, lui a donné un nouvel élan. « Cette configuration n'est pas sans rappeler le groupe mondialement connu d'Evanescence. En tout cas, je les place sur un pied d'égalité ! » affirme Gilbert Ueberschlag, enthousiaste à l'idée de pouvoir compter sur les Belfortains.
C'est LE groupe phare du festival. En enregistrant la présence du groupe de metalcore réputé à travers la France entière, Gilbert Ueberschlag a réalisé un gros coup. « Taf, c'est du lourd. C'est vrai qu'il s'agit un peu des stars de la programmation, ils ont un beau pedigree. » Mais fidèle à son principe, ce n'est pas lui qui a fait la démarche de les inviter. « Un membre du groupe, Vincent Berger, est originaire de Hirsingue. Il tenait absolument à se produire ici. La Halle-au-Blé, c'est un peu l'Olympia sundgauvien ! », ose Gilbert Ueberschlag.

Source: DNA